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Une bonne gouvernance, gage de l’efficacité du low code

  • Publié le jeudi 5 mai 2022
  • temps de lecture 5 minutes

La vogue du « low code/no code » et des « développeurs citoyens » charrie avec elle beaucoup de mythes et d’idées fausses, qui sont souvent cause de déceptions, d’incompréhensions et de frustrations. Nous le constatons tous les jours dans les entreprises avec lesquelles nous travaillons. La profusion d’applications développées par une poignée d’employés, mordus de technologies, n’est pas un gage d’efficacité si elles ne sont utilisées par personne ou n’ont qu’une utilité limitée. Si on veut tenir les promesses des plateformes low code, telles que Microsoft Power Platform, et offrir plus rapidement aux métiers des solutions qui répondent à leurs besoins, il est essentiel d’avoir une stratégie, une méthode et une gouvernance adaptées. Ou pour le dire autrement : promouvoir l’innovation en libre-service ne veut pas dire faire table rase des bonnes pratiques et des réflexes qui ont fait leur preuve par le passé.
Sur le papier, les plateformes low code promettent de satisfaire rapidement les demandes des métiers dont la DSI n’a ni le temps ni les moyens de s’occuper. Elles visent à donner à chacun, quelque soit son expérience de la programmation, les outils pour prendre part à la production d’applications sans trop d’effort ni de coûts. Cependant, en pratique, le déploiement des solutions low code peut se révéler un peu plus compliqué et virer au casse-tête quand il faut interconnecter les différents outils. À titre de comparaison, tout le monde est à peu près capable d’utiliser un tableur comme Excel, mais qui sait élaborer des calculs matriciels ou faire de l’analyse de scénarios ? Le low-code n’est pas une baguette magique. C’est une technologique qui exige aussi de l’expertise et de la rigueur pour s’intégrer dans son environnement.

Replacer la DSI au cœur du jeu

Le succès du low code dépend avant tout de la collaboration entre les équipes métiers et les équipes IT. Il n’est en effet pas possible de s’affranchir complètement des procédures mises en place par les DSI sans courir le risque d’être confronté à terme à des difficultés techniques et de devoir engager des investissements supplémentaires pour les résorber. Prenez l’exemple des règles liées à la sécurité des données ou à la conformité, il est indispensable que les nouvelles applications s’y conforment. Par conséquent, penser que les métiers peuvent répondre seuls à leurs besoins est illusoire. Ce qui veut dire qu’il faut replacer la DSI au cœur du jeu et mettre en place une vraie gouvernance avec la participation active des métiers.
Qu’est-ce que cela implique ? D’abord de se poser les bonnes questions sur l’usage du low code que l’on souhaite faire. Est-ce que l’on veut uniquement s’en servir pour répondre à quelques besoins limités des métiers ou est-ce que l’on désire mettre en place une stratégie plus ambitieuse, centrée sur une plateforme low code ? L’usage de la technologie low code doit ainsi s’inscrire dans une réflexion plus large sur l’évolution du système d’information et la vision IT globale.
La force des plateformes low code est qu’elles offrent une panoplie de solutions. Elles s’adaptent aussi bien à des stratégies de type « save to reinvest » ou « invest to grow ». Elles peuvent servir soit à mettre en place des applications pérennes pour répondre à des besoins d’ergonomie, de productivité ou de partage d’information des métiers ou encore de gestion spécifique des processus d’entreprise, soit à développer des solutions rapides et temporaires (« quick win ») d’automatisation de processus, d’amélioration de la productivité individuelle ou collective afin de dégager du temps et de l’énergie pour conduire une transformation plus profonde. Le low code peut aussi être déployé dans une logique de complémentarité au sein d’écosystèmes technologiques variés ou de rationalisation autour de solutions progicialisées.

Parler le même langage

Une plateforme low-code ne se résume donc pas à un gadget marketing, elle impose une manière différente de gérer la technologie, la production et la maintenance des applications. Une plateforme comme Microsoft Power Platform est encore jeune, elle est en constante évolution. Il est donc critique de gérer son cycle de vie et celui des applications développées. Il est aussi nécessaire de pouvoir se coordonner entre les métiers pour pouvoir réutiliser certains composants, rationnaliser les développements et optimiser les investissements.
Chez Avanade, nous accompagnons les industriels pour mettre en place une gouvernance agile qui permette d’exploiter au mieux le potentiel de la Power Platform et d’éviter de recréer des silos, où chacun développe des applications parfois en compétition. Cette gouvernance doit se structurer autour d’une vision commune, partagée par la DSI et les métiers. Une bonne compréhension des enjeux et des limites du low code est indispensable pour fluidifier les relations entre les uns et les autres et éviter une forme de confusion, entretenue par des attentes contradictoires ou mal placées. Il faut de la pédagogie pour que tout le monde parle le même langage.
Agilité ne signifie pas approximation. Le low code ne peut s’affranchir de la rigueur méthodologique qui préside traditionnellement à la conduite de projet. L’expression des besoins, l’identification des bons cas d’usage et l’évaluation du rapport coût/bénéfice demeurent des étapes incontournables. Si on n’est pas capable de quantifier le retour sur investissement ou d’estimer la valeur métier apportée par une application, le low code n’apportera pas de bénéfices pérennes et manquera son but.
Le moyen le plus sûr d’améliorer le retour sur investissement et le temps de développement des applications est de s’appuyer sur des usines logicielles. Chez Avanade, nous encourageons et aidons nos clients à créer ces usines, qu’elles soient installées au sein des DSI ou externalisées, dès leurs premiers pas sur Power Platform. Ces usines monteront naturellement et progressivement en capacité et en compétences afin d’ouvrir la voie à une production de masse. Cette industrialisation est un gage d’efficacité. Elle permettra d’optimiser et d’accélérer le flux de production. Et par conséquent de tenir les promesses des plateformes low code de livrer des applications plus rapidement et à moindre coût.

Catégorie Power Platform

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